Exercice 2022-2023


«Bassines», oui merci



Par Jérôme Calleau, Président

Ce 21 avril, le temps est sec depuis quelques jours. Nombre de mes collègues administrateurs ont démarré les travaux de printemps, mais certains nous dévoilent sur WhatsApp les photos de leur matériel embourbé dans leur champ. Encore trop tôt pour rentrer dans les parcelles dans le nord-ouest de la Vendée ! Il faut dire qu’il a plu. Pas assez en février mais plutôt bien en mars. Ainsi va la météo.

Il a plu… Les réserves collinaires se sont remplies, les nappes phréatiques sont remontées à des niveaux suffisamment importants pour permettre aux réserves collectives du sud Vendée de se remplir. Les précieux barrages qui alimentent en eau potable le département sont pleins. Et l’eau tombée en excédent est comme d’habitude partie à la mer. Oui, partie à la mer. Un jour viendra où on la reprendra même dans la mer, pour la désaliniser. Cherchez l’erreur… Pourquoi tant d’incompréhensions, pourquoi tant de violence physique et verbale autour de ces projets de réserves d’eau du Poitou-Charentes ?

En quoi prélever en hiver de l’eau qui tombe en excédent, par rapport au niveau requis pour reconstituer les nappes, peut se révéler aussi scandaleux aux yeux de certains ? Oui la Vendée vous le dit : les réserves d’eau qu’elles soient collinaires, en bocage, ou collectives en plaine, ont démontré que le partage des usages de l’eau était possible. Et que moyennant une gouvernance stricte intégrant la protection des milieux aquatiques et des zones humides, elles avaient même permis une amélioration notable des équilibres.

En Vendée, les réserves ont permis de développer des productions de légumes, de semences, de déployer un modèle bio fait de nombreuses cultures d’été. Elles permettent aussi de rendre plus résilients les modèles bovins viande ou bovins laitiers. Notamment. Bref, c’est une sécurisation de notre agriculture. Et même si cette eau doit contribuer en partie, à irriguer des maïs destinés à l’exportation, n’est-ce-pas d’un égoïsme déconcertant, que de s’interdire d’exporter ces céréales vers les pays qui ne peuvent pas en produire ou trop peu ?

Lorsque tout s’est construit avec les parties-prenantes et les services de l’État, dans l’écoute et le respect de règles draconiennes, rien ne saurait justifier que des extrémistes radicaux utilisent la violence pour remettre en cause ces projets.



Retrouvez cet édito et l'actualité de mai 2023 dans le Cavac Infos 568.

 


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