Exercice 2019-2020


Bien-être animal : agir et réagir !



Par Jérome Calleau, Président du Groupe Cavac.


Nul doute que la pression médiatique ponctuée par toutes sortes d’actions plus provocatrices les unes que les autres, finit par instiller dans l’opinion publique une prise de conscience grandissante de la cause animale. Et la méconnaissance de la réalité des élevages alimente chez ce grand public, une image aussi caricaturale que négative, des conditions de vie des animaux. Dans ce contexte, il faut certes agir mais il faut aussi, oser communiquer (et ce n’est pas simple !!) sur les pratiques bienveillantes et respectueuses de la très grande majorité des éleveurs.


AGIR…

Il y a une réelle prise de conscience qui ne date pas d’hier des limites de l’élevage en cages. A marche forcée, le marché de l’oeuf voit la production plein-air s’accélérer à la vitesse grand V. Le poulet label a été également précurseur en la matière. Et cela m’amène à évoquer localement la belle histoire des volailles de Challans,… volailles des champs. Et puis voilà 3 semaines, a été lancé en production de lapin, le concept lapin & bien, qui repose sur l’engraissement de lapins en vastes enclos assortis de zones de repos en mezzanine. Un dispositif qui peut permettre de s’affranchir des cages d’engraissement. Bref, Cavac n’est pas en reste sur ces sujets.Pour cela il faudra du temps, mais le processus de mutation est lancé.


… RÉAGIR…

S’il est nécessaire d’agir, il est tout autant indispensable de réagir et de contrer les attaques irrespectueuses car trop souvent truquées, de certains groupuscules et associations qui relatent des conditions de vie insoutenables dans les élevages. Nous sommes souvent bien démunis quand il s’agit de réagir à ces vidéos « choc » car sitôt leur diffusion, l’essentiel du mal est fait…


… ET EXPLIQUER

Le consommateur est plein de contradictions. Il a la nostalgie d’un passé pas si lointain où les lapins étaient tous élevés dans des clapiers sur des litières souvent souillées et où les vaches étaient à l’attache une bonne partie de l’année. Et puis dans le même temps, la vue aujourd’hui d’animaux entravés le fait sortir de ses gonds. Seule la pédagogie peut contribuer à restaurer quelques vérités. Ainsi pour prendre un exemple parmi d’autres, oser expliquer que la pratique de l’épointage du bec des poussins est beaucoup moins impactante sur le plan du bien-être animal que de voir les poules se piquer et mourir. Il faut aussi savoir utiliser les bons mots ; mieux vaut dans ce cas, parler d’épointage que de débecquage quand il s’agit de l’ablation de l’extrémité coupante du bec !


Sur ce sujet oh combien délicat du bien-être animal, il y a forcément des ajustements à opérer pour respecter au maximum le comportement naturel des animaux et améliorer leur confort. Et les choses avancent ! Mais comme toujours, les démarches de progrès constructives qui animent le plus grand nombre sont trop souvent ébranlées par la volonté de quelques minorités, de faire le buzz.



Retrouvez cet édito et l'actualité de juillet 2019 dans le Cavac Infos 527.

 


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