Exercice 2019-2020


Bio ou pas Bio, l’essentiel est de veiller à l’équilibre offre – demande



Par Franck Bluteau – Vice-Président Cavac et Président de la commission céréales et du groupement Bio.


On ne le dira jamais assez mais il n’y a pas de filière agricole qui puisse échapper à cette logique. Les prix sont toujours soumis à la loi de l’offre et de la demande et le Bio n’échappe pas à la règle. Se retrouver dans une filière donnée avec trop de disponibilités expose à voir les prix baisser et/ou à devoir déclasser des volumes ; situation potentiellement très coûteuse pour les metteurs en marché.


Il est des filières d’ores et déjà en excédent. C’est le cas en porc Bio. Il est des filières où l’excédent menace fortement, c’est le cas en bovins de races à viande. Il est des filières où il est de bon ton de marquer une pause. C’est le cas en volailles Bio et en œufs. Et en lait, cette touche « pause » a d’ores et déjà été enclenchée par certains opérateurs. Même l’univers du végétal jusque-là préservé, pourrait être vite rattrapé par une situation excédentaire si le rythme des conversions devait se poursuivre, sans que l’on n’y prenne garde. Si la récolte de maïs avait été bonne en 2018 et 2019, nous aurions pu nous trouver dans cette situation. Et même le blé tendre Bio, structurellement en insuffisance, obligeant les acteurs à importer le complément, a vu ses équilibres profondément modifiés cette année au regard de la bonne récolte 2019 et d’un afflux important de producteurs récemment convertis. Certes, ce sont des filières très météo-dépendantes et de disposer d’un peu de stock report n’est pas forcément dramatique mais il faudra quand même adapter le rythme des conversions à cette nouvelle donne.

Attention, les arbres ne montent pas au ciel.

Les opérateurs économiques comme les politiques seront bien inspirés d’intégrer cette composante essentielle, filière par filière. Le pire des scénarios serait en effet de devoir gérer des excédents. La coopérative s’emploie à ne mettre en production que ce qu’elle est capable de contractualiser et de valoriser correctement dans l’état actuel du marché. Mais pour que cette posture tienne dans le temps, il faut qu’au plan national, tous les acteurs s’y emploient. Mieux vaut prévenir que guérir !




Retrouvez cet édito et l'actualité de décembre 2019 dans le Cavac Infos 531.

 


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