ActualitésExercice 2022-2023 avril 2023


Cavac s’engage pour une agriculture « régénérative »



Les 7 et 8 mars dernier, a été lancé officiellement le projet pour une agriculture « régénérative ». La coopérative s’engage dans un véritable projet d’entreprise à travers des formations pour interpeller les agriculteurs sur l’enjeu de leurs sols et accompagner la transition des modes de production vers plus de résilience.

Mûri par les agriculteurs et agricultrices membres du conseil d’administration de la coopérative, cet engagement d’aller vers une agriculture « régénérative », est né du constat qu’il faut accompagner la transition des modes de production, avec l’objectif d’augmenter la résilience des sols ; notamment en favorisant les couverts végétaux, véritables outils de fertilisation et de structuration et ainsi développer des solutions plus économes en intrants chimiques et en énergies fossiles.

Sol nu, sol foutu : sol couvert, sol prospère !

Point de départ du projet, la présentation et la validation auprès du conseil d’administration de la coopérative durant l’année 2022. Puis, courant janvier 2023, le service agronomie de Cavac présente la démarche et les actions qui vont être mises en place sur l’ensemble du territoire Cavac aux élus des 11 comités de sections de la coopérative. L’occasion de montrer les premiers résultats encourageants des 30 exploitations « tests » déjà engagées dans la démarche.

Deuxième moment clé de ce projet, la conférence de Konrad Schreiber, qui marque le début de cette transition. Plus de 250 personnes, à la fois techniciens et techniciennes de Cavac et agriculteurs et agricultrices élus de la coopérative, sont venus écouter cette personnalité reconnue dans le monde de l’agriculture du vivant. Expert de l’agronomie, de la chimie des sols, de l’histoire de l’agriculture et de la biologie, mais aussi fondateur de l’association Vers de Terre Production, il marque les esprits, remet en cause les modèles, bouscule les idées reçues sur les techniques. Il propose une véritable nouvelle approche du travail du sol par les plantes qu’il expérimente et vérifie depuis 20 ans sur le terrain, dans toute la France, dans le cadre de son association.

« Dans un itinéraire classique, on peut laisser quasiment 6 mois le sol nu sans bénéficier du pouvoir de la photosynthèse. L’idée est de capter au maximum l’énergie solaire tout au long de l’année pour transformer la matière végétale en matière organique », explique-t-il.

Le concept essentiel qui en ressort, est de rapprocher de plus en plus les phases de réimplantation des cultures entre chaque récolte. Par exemple, semer des Cultures Intermédiaires Multi-Services (CIMS) juste avant ou après la moisson (dans les 48h), afin de se protéger de l’érosion, de recréer de la matière organique et donc de renforcer sa réserve utile face aux sécheresses. Par exemple, un mélange de trèfle, de féverole et d’avoine pour restructurer le sol grâce aux systèmes racinaires de chaque plante, dont certaines peuvent atteindre 1 mètre de profondeur, et apporter de l’azote grâce au pouvoir des légumineuses.

« Le changement ce n’est jamais quelque chose de très simple, donc il faut l’initier, il faut souvent bousculer les idées reçues, ouvrir un peu les esprits, sans rentrer dans l’utopie, et c’était l’objectif recherché de la conférence de Konrad Schreiber », soutient Simon Juchault, directeur agronomie et environnement de Cavac.

Une initiative positivement partagée par les participants

Une enquête de satisfaction a permis de recueillir l’avis des participants à la conférence de Konrad Schreiber.

À la question : pensez-vous que cette démarche de transition est importante pour le développement de son exploitation et de la coopérative ? Une note de 7,9 / 10 a été attribuée et de nombreux commentaires encourageants sur la nécessité de faire évoluer le modèle agricole ont été exprimés.

Le cycle de formation Agro-Éco-Logique

Pour accompagner cette transition, la coopérative propose un cycle de formation complet proposé par l’association Pour une Agriculture du Vivant. Il est destiné dans un premier temps aux agriculteurs élus des 11 comités de section qui maillent le territoire de la coopérative principalement en Vendée (Bocage, Marais, Plaine, Océan, etc.) et départements limitrophes (Deux-Sèvres, Loire-Atlantique et Maine-et-Loire). Un moment important, qui réunit à la fois les techniciens et les agriculteurs d’un même territoire pour parler ensemble d’agronomie et recevoir le même niveau de connaissance. Un temps d’échange pour recueillir les attentes et contraintes de chacun (rentabilité, rendement, moyens humains, outils, particularités de terroir) et envisager la création de « petits groupes d’expérimentations » sur le terrain. Ainsi, durant tout le mois de mars a eu lieu en Vendée et Deux-Sèvres, les premières journées de formation destinées à bien s’approprier les bases de l’agronomie. S’en suivront dans les mois à venir 2 à 3 journées supplémentaires de perfectionnement sur différents thèmes. Par exemple « améliorer le sol par les plantes » en travaillant sur la macro & microporosité grâce aux complémentarités possibles entre les systèmes racinaires et les mycorhizes des différentes espèces de plantes de couverture, mais aussi « comprendre et maîtriser le cycle carbone-humus-azote », ou encore « développer la diversité végétale au service de l’exploitation ».

Calculer l’Indice de Régénération (IR) des exploitations

Pour accompagner cette démarche, la coopérative s’est appuyée sur la méthode d’évaluation de l’association Pour une Agriculture du Vivant pour calculer les progrès agronomiques des exploitations volontaires, sans opposer les modes d’agriculture (conventionnel, bio, TCS). L’Indice de Régénération (IR) est une véritable boussole agronomique. Il analyse le résultat des pratiques agricoles sur 3 niveaux agronomiques pour agir de manière systémique : sol (couverture et travail du sol, cycle du carbone, fertilisation azotée), plante (gestion phytosanitaire) et paysage (biodiversité, agroforesterie). Démultiplié à l’échelle de la coopérative, l’Indice de Régénération (IR) apportera une preuve de progression, essentielle pour valoriser le changement.

« Tester une nouvelle technique est une prise de risque car les cycles longs agricoles ne permettent qu’un seul essai par an »

Pour mettre en pratique la formation, le service agronomique de Cavac propose des solutions agronomiques clés en main, notamment un large choix de mélanges de Cultures Intermédiaire Multi-Services (CIMS) qui ont été spécialement étudiés et testés par le service agronomie de Cavac. Pour l’occasion, un POSTER interactif « Réussir ses Cultures Intermédiaires Multi-Services (CIMS) », a été envoyé à l’ensemble des agriculteurs adhérents pour les accompagner dans la mise en place de nouveaux itinéraires techniques. Il apporte des conseils sur les dates de semis, le matériel à utiliser, le type de travail du sol à effectuer pour garantir une parfaite maîtrise de ces intercultures, indispensables pour protéger les sols.

Revoir en vidéo le lancement du projet : Pour une agriculture régénérative !

Télécharger le communiqué de presse (PDF)



 


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