Filière Bovine
Exercice 2015-2016

Développement d’activités dans un marché bouleversé

L’exercice 2015-2016 conjugue le chaud et le froid pour les éleveurs de bovins. Si l’année fourragère est satisfaisante, les marchés ont entamé une glissade continue. La faute à une consommation en berne et aux caprices de l’export.

Les fourrages récoltés au premier semestre de l’exercice ont permis d’assurer tant en quantité qu’en qualité les besoins des troupeaux et ateliers. L’équipe technique a assuré l’appui aux adhérents et les performances ont été globalement au rendez-vous. Pour 2016, la donne a changé. Les stocks en herbe sont là mais de qualité très inégale. Quant aux silos de maïs, les situations sont très hétérogènes en quantité et en qualité. Quant à l’évolution des marchés en 2015/2016, elle tenait de la « tectonique des plaques ». La consommation intérieure s’est stabilisée en volume mais avec une baisse de la demande en muscles compensés ou catégoriels, au profit des produits transformés.

Chute des cours

À la production, les mises en marché des bovins issus du troupeau allaitant ont été régulières et conformes aux prévisions. Par contre les difficultés de la filière laitière se sont fait sentir avec des sorties plus importantes de vaches de réforme. Essentiellement destinés à la filière industrielle, ces abattages importants ont gonflé les disponibilités de Viande Pour Haché. A ces volumes de femelles, se sont ajoutés des quartiers avants de Jeunes Bovins (JB) initialement destinés au marché grec, restés bloqués pendant plusieurs semaines pour des raisons politico-financières. Le sud de l’Europe n’est plus la « chasse gardée française » depuis déjà plusieurs années face à la concurrence polonaise et allemande et face à une décroissance de la consommation italienne. Tous les ingrédients étaient réunis pour entraîner une chute des cours des femelles enclenchée dès le début de l’exercice et qui ne devait plus se redresser jusqu’à aujourd’hui. Les conséquences ont été violentes dans les élevages avec d’abord des problèmes de trésorerie, puis une dégradation du revenu.

Des actions face à la crise

Bovineo a soutenu ses adhérents via des appuis financiers conséquents et en diversifiant ses débouchés. Des avances de règlements ont été actionnées, des financements pour les broutards et les JB. Enfin la caisse de sécurisation a été mobilisée pendant 30 semaines sur 52 pour assurer un prix « plancher » aux JB. Le deuxième volet fut la diversification des débouchés, tout en renforçant nos partenariats avec nos clients traditionnels. Une démarche d’accès aux marchés d’export en vif a été développée que ce soit vers l’Europe ou au-delà de la Méditerranée. L’exportation s’est également imposée du fait des flux vers la Turquie dont la demande s’est imposée sur l’exercice, soutenant les cours des broutards vers le haut. Ce nouvel acteur a fait bouger les lignes commerciales au détriment de l’Europe du sud, et déconnecté les prix des broutards et des JB pendant une année. Mais ce nouvel équilibre a été remis en cause par l’arrivée de la FCO à l’automne dans le berceau allaitant, puis au printemps dans notre région. Les flux de maigres ont bougé pendant tout l’hiver : nous sommes devenus exportateurs, et le centre fournisseur de nos ateliers. Au coeur de ces turbulences, l’exportation de plus de 300 jeunes taureaux charolais et limousins en Turquie restera comme un beau challenge relevé. C’est à l’image des ventes de génisses laitières, activité qui a été confortée malgré une offre pléthorique, positionnant Bovineo comme un acteur de référence majeur.


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