Exercice 2021-2022


Historique et quelque peu hystérique…



Par Jérôme Calleau, Président

De l’ammonitrate à 800 € la tonne, du blé tendre coté proche des 300 € la tonne sur le MATIF et le colza qui flirte avec les 700 €… Changement complet de paradigme avec ces hausses assez folles et la situation de pénurie qui guette même certaines matières premières. Envolée du prix du gaz et du fret maritime, ambiance générale propice à la spéculation et aux hausses de tarifs (justifiées souvent mais sans-doute pas toujours…), la Chine plus que jamais grand arbitre des flux mondiaux, des conditions météo ailleurs dans le monde qui pèsent sur la production de matières premières agricoles… Nous sommes entrés dans une période aussi improbable qu’inédite et pour le moins incertaine.

Nul doute que cette situation ne durera pas… mais bien impossible de savoir combien de temps elle durera. Alors que faire quand il s’agit d’acheter ou de vendre dans un tel contexte ? Bien en peine de vous conseiller ; si ce n’est de privilégier la cohérence des arbitrages en achetant et en vendant de manière à peu près synchrone. D’attendre pour vendre lorsqu’on a dû acheter ses engrais au prix fort, c’est prendre un risque en cas de dégringolade des cours des céréales mais de vendre ses céréales de 2022 sans commencer à arbitrer ses achats d’engrais, c’est prendre le risque que le coût de la fertilisation monte encore.

Optimiser ce qui peut l’être : quand les intrants sont aussi chers, il est essentiel de raisonner « retour sur investissement » et de ne pas gaspiller. La modulation des apports (qu’il s’agisse d’ailleurs des sols ou des animaux) n’a jamais été autant d’actualité. La bonne dose pour la bonne cible… Certes cette flambée du prix des intrants affole. Mais nous aurions pu être confrontés aussi à un effet de ciseaux plus terrible, avec des prix d’engrais au plus haut conjugués à des cours des céréales sans aucun relief. C’est d’ailleurs le cas actuellement sur la filière porcs ou sur la filière œufs confrontées à ce grave effet de ciseaux. Alors les prix des céréales élevés restent quand même une bonne chose pour la plupart des exploitations du territoire. Capitalisons au moins sur cet aspect-là !



Retrouvez cet édito et l'actualité de novembre 2021 dans le Cavac Infos 551.

 


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