Pôle AnimalExercice 2019-2020


La Covid-19 accélère la nécessaire mutation de la filière bovine



Une filière chahutée par la crise sanitaire

Le secteur de la viande bovine, déjà affecté par des prix bas et une décapitalisation du cheptel, n’a pas été épargné par la crise du Covid-19, entre la disparition des débouchés pour la restauration collective, et des échanges perturbés. En effet, le confinement a profondément changé les habitudes de consommation. Ainsi, les évolutions déjà en cours, se sont accélérées en prenant une avance d’environ trois ans sur ce que les filières avaient imaginé. Ces mutations profondes sont maintenant ancrées sans retour en arrière. La « viande pour haché » gagne toujours du terrain, représentant aujourd’hui plus de 60 % de la consommation. Parallèlement, les filières et le schéma de production n’ont pas la capacité de s’adapter aussi vite notamment à cause de la durée d’élevage. Le confinement a aussi été synonyme de fermeture de certains marchés, notamment ceux à l’exportation. Le marché « jeunes bovins » a donc perdu des volumes sur l’Italie et la Grèce à cause de la fermeture de la restauration. Le marché chinois qui s’était ouvert il y a peu a été suspendu.

Des marchés toujours plus segmentés

Le confinement a provoqué une forte baisse des prix, lié notamment aux stocks de viande de type « morceaux à griller » au plus haut. Si la « viande pour haché » a gagné du terrain, le reste du marché se « sous-segmente » de plus en plus. Cette tendance laisse de la place pour répondre à de nouveaux marchés nationaux qui souhaitent développer de la viande haut de gamme type Label Rouge (Blonde d’Aquitaine, Limousine ou Parthenaise). Les distributeurs sont prêts à s’investir dans des filières locales et attachent aujourd’hui plus d’importance au lieu d’élevage des animaux.

Observer les tendances pour créer de la valeur

Bovineo fait preuve d’innovation avec pour leitmotiv : la création de filières en adéquation avec les attentes du consommateur. La politique de développement s’appuie sur l’observation des tendances de consommation pour négocier dès le départ un prix de production grâce à des animaux qui collent à la demande des distributeurs et des consommateurs pour un revenu sécurisé des éleveurs.

De nouvelles filières

Deux filières ont ainsi vu le jour, avec des engagements forts de la part des distributeurs. Celles-ci ont pour point commun de valoriser des animaux nourris à base d’herbe. La première dénommée « Génisse Prim’herbe » offre aux consommateurs une viande rouge, tendre et jeune, en libre-service dans les GMS. L’objectif est de mettre 2 000 animaux en place sur cet exercice, la moitié étant déjà atteinte. La deuxième filière s’inscrit dans un système d’élevage plus extensif avec des animaux croisés (race laitière et race rustique). Aussi tendre et jeune, la viande se distingue de la filière « Prim’herbe » par des pièces plus petites.

Le bien-être animal reste une demande forte des consommateurs et le marché hollandais ouvre une filière pour les animaux français issus d’élevages certifiés « Bien-être animal ».



 


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