Filière Porcine
Exercice 2014-2015

La filière française perd en compétitivité

L’hexagone en pleine crise structurelle

Suite à la fermeture du marché russe, la compétition a été encore plus vive sur l’ensemble des marchés mondiaux et cette pression commerciale a directement impacté le marché français (- 6 % d’exportation). Le prix au Cadran a chuté de 14,5 % au cours de l’exercice 2014/2015, à un niveau de prix inférieur au coût de production. Ce manque de rentabilité récurrent pour les éleveurs conduit une fois encore à la baisse de la production française en 2014 (- 0,6 %). Malgré ce contexte, les filières espagnoles et allemandes – soutenues politiquement – ont poursuivi leur développement. La France, quant à elle, pâtit des distorsions de concurrence sur les plans fiscal, social et environnemental. Les manifestations récentes des éleveurs ont rappelé aux pouvoirs publics leur rôle dans l’harmonisation européenne et la nécessité de réformes structurelles de la filière française pour rester compétitif. Au-delà d’une aide aux élevages les plus en difficulté, d’autres mesures sont attendues notamment sur l’origine de la viande pour les produits transformés qui représentent 70 % de la valorisation du porc. La démarche « Le Porc français » a été initiée dans ce sens et la production dispose de réels atouts en termes de développement durable face à ses concurrents européens engagés dans une production industrielle à bas prix.

Stabilité du volume de porcs charcutiers

Le groupement a réussi à maintenir son activité au-dessus de la barre des 200 000 porcs malgré le contexte difficile. Cette stabilité résulte des actions qui ont été menées pour pérenniser les élevages :
• Aide financière sur le prix d’aliment à la période la plus difficile de l’année.
• Accompagnement technique et financier à l’installation avec le plan Avenir Elevage qui garantit un prix minimum en adéquation avec le coût de production : Le groupement accompagne en moyenne une installation par an dans le cadre de reprise d’élevage et cette année, le dispositif a été élargi aux éleveurs en production biologique.
• Appui à la restructuration ou à l’extension d’élevage (dossier administratif, plan de bâtiment, modification de conduite d’élevage).

Développement des filières qualité

La pérennité de la production passe aussi par une sécurisation des débouchés, une stratégie que le groupement a continué à développer en misant sur le Bio et le Label Rouge. Le besoin croissant de la filiale Bioporc a contribué à la bonne dynamique de la filière Porc Bio Atlantique et de nouveaux éleveurs ont rejoint le groupement pour accompagner cette croissance. La filière Label Rouge Opale a également connu un nouveau développement commercial avec le référencement dans la nouvelle filière « responsable » d’Auchan. Cette démarche qui permet de mieux valoriser la carcasse est le fruit de l’implication des éleveurs en magasin pour faire la promotion du Label.

Amélioration des performances techniques

Le travail sanitaire mené dans les élevages a permis de réduire encore l’utilisation des antibiotiques : moins d’un tiers des élevages réalise un traitement antibiotique au moment du sevrage aujourd’hui. Il en est de même pour la vaccination mycoplasme dont l’utilisation est en baisse grâce au travail d’assainissement des élevages multiplicateurs du groupement. Le groupement a renforcé son action dans l’animation des groupes de progrès qui permettent aux éleveurs de partager leurs expériences et de s’informer sur les innovations techniques. La génétique est également un levier important pour améliorer les performances techniques. A ce titre, un partenariat a été conclu avec la société Porc-Ex en complément du partenariat avec Gene + pour répondre aux attentes de tous les éleveurs.


Oups, votre navigateur semble être trop ancien pour profiter pleinement de notre site internet !

Important : désactivez le "mode de compatibilité" en cliquant sur l'icône située dans la barre d'adresse.

Si le problème persiste, mettez votre navigateur à jour ou bien utilisez Google Chrome.