Le GroupeExercice 2013-2014


Retour sur l’exercice 2013-2014




Quels sont les principaux faits marquants à retenir de l’exercice 2013-2014 pour Cavac ?

Jérôme Calleau : Indéniablement les fusions avec respectivement Geo en bovins, CPLB en lapins et CAHBV en plants de pommes de terre ont constitué les faits marquants de l’exercice qui vient de s’écouler. Trois fusions avec des coopératives vendéennes qui démontrent le rôle de catalyseur joué par Cavac sur le plan des alliances locales. Cet élargissement de périmètre a été complété en fin d’exercice par le rachat de la société Bioporc, basée également dans l’Est Vendée et leader sur son métier de la charcuterie Bio. Autant d’évènements qui participent à la croissance du groupe et qui positionne Cavac au premier rang des acteurs en production de lapins et parmi les plus importants opérateurs en bovins viande.

L’exercice 2013-2014 marque un pas très important pour le groupe Cavac avec la validation de trois fusions.

Jérôme Calleau Président du Conseil d’administration

Quel bilan faites-vous de l’exercice 2013-2014 au niveau de la conjoncture agricole ?

Jacques Bourgeais : La conjoncture agricole évolue rarement de façon homogène dans toutes les productions. Difficile de faire un résumé sans devoir caricaturer. Je considère cependant l’exercice 2013-2014 comme ayant été une période plutôt favorable. Les prix des céréales se sont stabilisés à un niveau convenable, bon compromis en tout cas, entre céréaliers et éleveurs après les envolées de prix de 2012 et la chute vertigineuse observée sur la deuxième partie de 2014. Cela a permis notamment de rétablir un meilleur équilibre sur la filière volailles. La remontée du prix du lait a également amélioré la rentabilité des élevages laitiers. Certes et comme souvent, nous pourrions ne voir que « le verre à moitié vide » (baisse de prix des bovins viande sur le premier semestre 2014, crise du porc qui n’en finit pas, maintien des tourteaux de soja a des niveaux de prix trop élevés…) mais s’agissant de l’exercice qui vient de se terminer, je préfère voir « le verre à moitié plein ».

Et les résultats de Cavac ?

Jacques Bourgeais : Nous terminons l’exercice avec la double satisfaction d’avoir su proposer des prix compétitifs à nos sociétaires, en même temps que d’avoir dégagé une bonne performance économique. Un résultat net consolidé de 6,3 millions d’euros arrêté très prudemment et une capacité d’autofinancement consolidée qui dépasse pour la première fois le seuil des 20 millions d’euros pour atteindre 21,7 millions. Le bilan de cet exercice montre à nouveau à quel point la diversité des métiers sur lesquels le groupe est positionné, constitue un indéniable atout et apporte une résilience à son modèle économique. C’est un résultat qui permet de préparer l’avenir de façon sereine en restant sur un bon rythme d’investissements.

La diversité des métiers sur lesquels le groupe est positionné est un indéniable atout.

Jacques Bourgeais Directeur général

En matière d’investissements justement, quelles ont été les principales réalisations ?

Jacques Bourgeais : Les investissements les plus importants ont à nouveau concerné le stockage des céréales. Après les 48 000 tonnes additionnelles du silo de Ste- Gemme-la-Plaine inauguré fin juin 2013, 22 500 tonnes ont été mises en service pour la collecte 2014 (La Boissière de Montaigu & Cerizay). Et en perspective de la récolte 2015, c’est un silo de 38 000 tonnes qui va sortir de terre sur Fougeré en plein centre Vendée. Nos investissements concernent également la station semences & légumes secs de Mouilleron-le-Captif, afin d’accompagner la bonne dynamique de ces activités. Autant d’investissements qui s’inscrivent sur le long-terme.

Quels sont les axes stratégiques qui guident vos réflexions et vos actions ?

Jérôme Calleau : Dans le contexte de dérégulation grandissante et en cette période de retournement de marché depuis ce début d’été 2014, on mesure combien il est important de proposer des alternatives aux agriculteurs : les filières qualité en céréales (sur lesquelles nous n’avons jamais changé de cap), les productions végétales spécialisées comme les productions de semences, de légumes, de chanvre… qui évitent une dépendance totale au marché des céréales conventionnelles et peuvent apporter une réelle valeur ajoutée. Ces propositions permettent aux agriculteurs de « ne pas mettre tous leurs oeufs dans le même panier ». Et ceci à l’instar des offres Prix d’Acompte Précoce (avec prix minimum garanti) ou bien du contrat Agri-Ethique avec prix garanti sur 3 ans, que Cavac a proposé ces dernières années, et qui confirment tout leur intérêt.

Aussi, dans ce contexte de prix des céréales bas, on ne répètera jamais assez que les productions animales souvent pointées du doigt, conservent toute leur légitimité sur la durée. Un maïs transformé en viande ou en lait est quand même bien mieux valorisé aujourd’hui qu’un maïs vendu en l’état. Nous devons tout faire pour défendre l’élevage et contribuer au renouvellement des générations d’éleveurs dans toutes les espèces. La coopérative n’a pas le pouvoir de modifier l’évolution des marchés mondiaux, mais elle peut contribuer à maintenir la dynamique territoriale en fédérant les acteurs comme elle le fait, en proposant des filets de sécurité au niveau des marges, en apportant des appuis au financement… Ce qui intéresse les agriculteurs, c’est notre compétitivité mais ils sont également sensibles à travailler avec un partenaire qui a une vision et une volonté d’innovation. Nous nous efforçons de ne pas les décevoir. Il en va également des services proposés pour les aider à optimiser leurs performances et à prendre les bonnes décisions. La complexification de la Pac avec un poids grandissant donné au 2ème pilier rendra ce travail de conseil encore plus déterminant. La coopérative entend être à l’écoute et au service de toutes les formes d’agriculture. Enfin notre différenciation est largement fonction de la qualité de la relation que nous entretenons avec nos adhérents. C’est pourquoi la proximité demeure un axe stratégique prioritaire.

En conclusion quel message souhaiteriez-vous délivrer ?

Jérôme Calleau : Cavac doit contribuer à ce que le monde agricole soit acteur de son destin et ne se contente pas d’en subir les contraintes. C’est ce que le modèle coopératif m’inspire : permettre aux agriculteurs de vivre de leur métier en participant au développement de leur territoire et en relevant les défis alimentaires et environnementaux de notre temps. C’est un modèle dont les vertus sont encore trop méconnues. La campagne de communication nationale sur la coopération agricole, à laquelle Cavac est associé, sera relancée sur 2015. Enfin, l’agriculture et l’agroalimentaire, ô combien pourvoyeurs d’emplois dans notre pays, ne resteront un pilier majeur de notre économie que s’il y a des agriculteurs motivés et qui gagnent correctement leur vie. En ces périodes d’incertitudes, le renouvellement des générations d’agriculteurs constitue un enjeu majeur. De même que leur accompagnement technico-économique pointu pour être performant dans le concert européen.



 


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