Approvisionnement
Exercice 2015-2016

Une activité en léger fléchissement

Le chiffre d’affaires de l’activité approvisionnement se rétracte légèrement sur cet exercice (-2%), suite à une déflation sur le prix des engrais et plus modérément sur les produits de santé végétale.

Les conditions climatiques de l’automne 2015 ont permis une très belle implantation des céréales d’hiver, puis l’hiver doux et humide a favorisé la croissance des cultures. Ce bon potentiel a été stoppé net au printemps où le manque de luminosité et l’excès de pluie ont pénalisé la fin du cycle de végétation. Les cultures de printemps ont néanmoins été mises en place dans de bonnes conditions.

Encore plus de céréales dans les assolements

Les surfaces de vente de semences certifiées se stabilisent à 162 000 hectares. Les céréales à paille, qui représentent près de 40 % des ventes de semences, continuent de progresser pour la quatrième année consécutive. Ceci s’explique notamment par l’importance des filières qualité mises en place par la coopérative, les semences certifiées sont en effet au commencement de la chaîne de traçabilité. À l’inverse, on observe une forte poussée de l’utilisation de la semence de ferme sur le marché national. Cette hausse s’explique aussi par le développement d’un système de rotation intégrant des céréales à paille deux années consécutives (blé sur blé ou orge sur blé). Pourtant, ce système montre ses limites dans la maîtrise du complexe parasitaire, notamment en cas d’année climatique difficile comme 2016. Deuxième culture sur notre territoire, les surfaces de semences certifiées de maïs baissent de 6 %, aussi bien pour la destination fourragère que pour la récolte en grain. Sur des surfaces plus réduites, les cultures de tournesol, colza, chanvre, lin, progressent significativement illustrant la volonté de diversification des producteurs. Même chose pour les fourragères et les couverts végétaux, en réponse à une demande plus forte. Porté par une bonne dynamique de conversion, le chiffre d’affaires des semences Bio s’accroît de 20 %.

Chute du prix de l’azote

Le volume d’engrais commercialisé baisse de 3 % pour atteindre 73 800 tonnes, une tendance stable sur la moyenne des 4 dernières années. La consommation de phosphore et de potasse est à nouveau en baisse de près de 10 %. L’incidence des réductions d’apports s’illustre régulièrement par de faibles taux de ces éléments dans les analyses de fourrages, ce qui oblige les agriculteurs à utiliser des compléments minéraux ou des substituts parfois plus coûteux. En termes de marché, le cours de l’azote a chuté de 20 à 30 % en cours d’exercice pour atteindre son niveau le plus bas depuis ces dix dernières années. Alors que la demande stagne, l’offre s’est élargie avec la mise en service de nouvelles usines aux USA, en Afrique du Nord, au Nigéria… Les volumes d’amendements commercialisés par la coopérative régressent légèrement de 1 % alors que la chute atteint 10 % au niveau national. Face à des trésoreries tendues, les agriculteurs ont tendance à économiser sur ce poste, en optant pour des produits moins élaborés et pas toujours les mieux adaptés. La coopérative voit ses ventes d’amendements organiques augmenter de 9 %, essentiellement pour répondre à la forte demande des exploitations en conversion Bio, qui représentent plus de la moitié des utilisations.

Santé végétale

Le chiffre d’affaires en santé végétale augmente très légèrement de 1 %, ceci étant lié principalement à la hausse des surfaces de céréales à paille. La part des produits génériques progresse, ce qui abaisse la dépense moyenne ramenée à l’hectare. On observe une progression de la consommation en fongicides et mollusicides liée à la forte pluviométrie de mars et mai 2016. Quant aux solutions de bio-contrôle, elles se développent timidement par manque de réelle pertinence technique sur la plupart des produits. Néanmoins, ce marché se structure avec de forts investissements dans la recherche de tous les plus grands acteurs internationaux (Bayer, Syngenta, Basf et Invivo) ce qui augure de perspectives favorables dans les 5 à 10 ans à venir.


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