Le mauvais temps, c’est le temps qui dure…

Par Franck Bluteau, Vice-Président & Président de la commission céréales

Quasiment 2 mois sans pluie au printemps. Il faut remonter loin pour retrouver une telle situation, qui -à l’heure où j’écris ces quelques lignes- n’est pas sans inquiéter. Les céréales étaient plutôt prometteuses en sortie d’hiver mais voilà le potentiel déjà remis en cause (pour le grain comme pour la paille). Et une pousse de l’herbe très contrariée par ce temps sec et froid. Gageons que cette situation n’augure pas d’une mauvaise année, après ce que nous avons déjà vécu en 2020…

Dans ce contexte d’incertitudes climatiques qui concerne une bonne partie de l’Europe, les prix flambent. Pour le meilleur pour ceux qui ont, et ceux qui auront, des récoltes à vendre. Mais c’est moins positif s’agissant des filières animales à nouveau à la peine quand il s’agit de répercuter ces hausses de prix de revient. Et les Egalim sont encore loin d’avoir moralisé les relations avec la grande distribution.

La bonne tenue des cours sur cette fin d’exercice et surtout la gestion prudente de votre coopérative sur la campagne 2020 (qui avait su anticiper les choses en conservant des volumes de la récolte 2019), permet de revenir vers vous sociétaires ayant opté pour le prix moisson, avec une enveloppe conséquente de 2,4 millions d’euros de compléments de prix. Ce n’est pas rien ! Et le professionnalisme de nos équipes nous permet ce positionnement compétitif.

L’idéal serait bien évidemment de disposer sur la campagne qui vient, à la fois des bons prix et des rendements. L’expérience montre que c’est quand même assez rarement le cas. Mais il suffirait qu’il pleuve très vite chez nous dans un marché mondial qui reste tendu, pour que ce scénario se concrétise pour 2021. Il suffirait… Malgré nos prouesses dans l’espace, personne n’a encore trouvé la solution pour faire tomber la pluie à la demande…

 

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